Parité : 20% de salaire en moins pour femmes

 

 

Le débat à propos des inégalités entre hommes et femmes au travail est loin d’être fini. Une étude de l’INSEE fait le point sur le passé pour mieux décrypter la situation actuelle des femmes. Alors, où en sommes-nous de l’équité entre gente masculine et féminine au travail ?

 

Le premier pas : les changements sociétaux

Le premier pas vers l’égalité hommes-femmes eut lieu au début du XXe siècle. Il s’agit de la scolarisation des femmes. En 1900 il y avait 624 étudiantes pour 27 000 étudiants ; en 2006, on trouvait 1 300 000 étudiantes pour 1 000 000 étudiants. Et elles réussissent à l’école ces jeunes filles ! Le XXe est le moment de la libération des femmes. Elles obtiennent le droit de vote en 1944, les premières lois sur l’égalité professionnelle naissent, et on supprime les obstacles les empêchant d’accéder au marché du travail, notamment grâce à l’évolution du droit de la famille.

 

La place des femmes au travail

L’étude nous montre que le rapport des femmes au travail a beaucoup changé des années 60 à nos jours.  En leur donnant les mêmes chances qu’à la gente masculine, les femmes ont réussi à adopter le même comportement professionnel qu’eux. En effet, le taux de femmes actives des 25-49 ans est passé de 58,6% en 1975, à 81,1% en 2005 (alors que celui des hommes a reculé de presque 3 points). Aussi, la part féminine chez les cadres est passée de 16% à 37% entre 1962 et 2005.

 

Les inégalités restantes

Les premières inégalités sont visibles dans le mode d’embauche et d’engagement dans l’activité professionnelle. La répartition des femmes dans les différents milieux est loin d’être homogène. En effet, la gente féminine est particulièrement présente dans les domaines de la santé, de l’éducation, du social, du commerce et de l’administratif. Il faut aussi noter que plus de la moitié des femmes font partie de la catégorie socioprofessionnelle des employés. L’écart entre les salaires s’est réduit jusqu’aux années 2000, et il stagne à environ 19% de plus pour ces messieurs depuis ces années là… Cette différence dépend en réalité des fonctions. Par exemple, l’écart chez les cadres est de 20% en moyenne, de 16,5% chez les ouvriers et de 8,9% chez les employés. Il reste encore du chemin à faire !

 

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