Le Japon recherche désespérément des chômeurs

2,8 % de chômage au Japon – IStock
Si en Europe les dirigeants se tirent les cheveux avec le nombre croissant de chômeurs, au Japon les dirigeants rêveraient d’avoir des chômeurs. Un comble ! Le taux de chômage est en effet si bas, qu’il devient très problématique. La raréfaction des demandeurs d’emplois bloque de nombreux secteurs dans le pays. Une vraie contre-performance pour l’emploi.
Un taux au plus bas depuis 20 ans
Depuis 1994, le taux de chômage est au plus bas chez les Japonais, seulement 2,8%. Ce qui pourrait passer pour un exploit pour le reste du monde est une catastrophe pour l’emploi. Avec uniquement 143 offres pour 100 demandeurs d’emploi, le Japon fait face à une grave pénurie de travailleurs. Et le nombre croissant de robot n’est pas suffisant pour compenser le manque de main d’œuvre. Les secteurs les plus touchés sont les services, la restauration et l’industrie. Mais ce phénomène commence à s’étendre au reste des secteurs.
Pourquoi cette pénurie ?
Il existe plusieurs raisons pour lesquelles le Japon se retrouve sans chômeurs. La première est que les Japonais ont une culture du travail très différente de l’Occident. Ces derniers vouent une réelle loyauté à leur entreprise et ne la quitteraient pour rien au monde. La deuxième problématique est démographique. La population nippone est vieillissante et ainsi composée pour un tiers de seniors de plus de 65 ans. Selon les spécialistes, elle pourrait chuter de presque 30 % d’ici 2055. Pour exemple, selon le chef économique de BNP Paribas Japon, Ryutaro Kono, la population des plus de 15 ans va diminuer de plus d’1,92 million en 2017, par rapport à 2016.
Quelles solutions ?
Les dirigeants japonais ont donc demandé aux personnes âgées et aux femmes d’augmenter leurs temps de travail pour contrer cette pénurie. Mais cela ne suffit pas. De même, si le Japon fait partie des pays les plus robotisés au monde avec trois fois plus de robots qu’en France, par exemple dans l’industrie plus de 300 robots pour 10.000 employés. Mais même la robotisation ne permet pas de compenser le manque de demandeurs d’emplois. Et pourquoi pas de la main d’œuvre extérieure ? L’immigration n’est pas une priorité pour eux, mais n’est pas une solution à bannir non plus. Il ne vous reste plus qu’à travailler vos langues et direction le Japon pour une nouvelle aventure.
Publicité