Nouvelle idée de Macron : bâtir des HLM sans architecte !
Dans le cadre de la loi ELAN sur le logement, Emmanuel Macron souhaite que la construction de nouveaux HLM se fasse sans l’intervention d’un architecte. Une idée folle pour les professionnels du secteur. Pourtant la mesure est pensée dans un but précis par l’exécutif.
Bientôt des HLM sans architecte ?
C’est dans le cadre du projet de loi sur le logement ELAN (Evolution du logement, de l’aménagement et du numérique) que l’idée folle d’Emmanuel Macron soulève la vive contestation des architectes de France et de Navarre. Car au sein de ce projet de loi actuellement en discussion à l’Assemblée nationale on trouve l’idée saugrenue de bâtir tous les futurs HLM sans avoir recours aux services et à l’expertise d’un architecte.
Le projet de loi ELAN a pour but rappelons-le de créer le fameux « choc d’offre » en matière de logements, et plus particulièrement de logements sociaux.
Le gouvernement souhaite que le parc immobilier de logements HLM soit considérablement étoffé afin qu’un nombre conséquent de ménages aux revenus modestes y est accès. Et pour cela, l’idée est de dérégulariser le secteur : alléger le code d’urbanisme, alléger les normes en matière de construction. Mais aussi alléger le coût global de l’opération. Et c’est sur ce dernier point que le recours à un architecte ne serait plus obligatoire. Cela permettrait de faire diminuer le coût d’un HLM neuf. La loi donnerait ainsi la possibilité aux acteurs du logement social de se passer des services d’un cabinet d’architecture.
Un projet très vivement critiqué
Cela fait déjà plus de trois mois que les architectes manifestent contre ce volet de la loi ELAN et signent des pétitions adressées au Premier ministre ainsi qu’au Président de la République. La profession craint que ce qui se passe déjà dans le secteur privé se produise à présent pour le parc de logements sociaux.
Les conséquences néfastes de la loi en matière de qualité architecturale des HLM et de cadre de vie est pointée du doigt. La mobilisation dépasse même déjà le simple cadre corporatiste des architectes puisque des bailleurs sociaux, des élus, des maîtres d’ouvrage ou encore des associations pour le droit au logement ou la défense des personnes handicapées se sont déjà ralliés à leur cause.
Publicité