Suppression de 1 800 postes dans l’Éducation Nationale
Le dimanche 18 septembre 2018, le ministre de l’Éducation annonçait la suppression de 1 800 postes. Quelques éléments pour comprendre cette mesure.
L’Éducation : la moitié des effectifs de la fonction publique
Édouard Philippe a annoncé en août la suppression de 4 500 postes de fonctionnaires en 2019. Dans son interview pour le Figaro, Jean-Michel Blanquer expliquait ainsi que le secteur de l’éducation devait nécessairement être touché suite à l’annonce du premier ministre.
L’Éducation représentant environ la moitié des effectifs de la fonction publique, pas moins de 1 800 postes seront donc concernés par la mesure.
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Le second degré et les services administratifs
Cette suppression de postes sera appliquée aux collèges et aux lycées (le second degré) ainsi qu’aux services administratifs.
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Même s’il laisse certains dubitatifs, l’objectif présenté par le ministre est de poursuivre le rééquilibrage des investissements. Dans le primaire, on souhaite assurer l’augmentation des taux d’encadrement sans diminuer ceux dans le secondaire.
« Chaque département de France aura un taux d’encadrement dans le primaire meilleur que les années précédentes; c’est une priorité. » @jmblanquer #UR2018 @MoDem pic.twitter.com/TQ5kUPpvVq
— Aude Luquet (@AudeLuquet2017) 22 septembre 2018
Des heures supplémentaires… supplémentaires.
Le volume d’enseignements sera évidemment maintenu. Mais qui s’en chargera s’il y a 1 800 postes en moins ? M. Blanquer propose aux chefs d’établissement d’imposer plus d’heures supplémentaires aux enseignants pour compenser cette baisse.
Ces heures « exonérées de cotisations salariales seront plus rémunératrices pour les professeurs » plaide le ministre. Une solution qui ne satisfait pas tout le monde. Frédérique Rolet, membre du syndicat SNES-FSU, estime que ce recours aux heures supplémentaires est un « leurre politique ». Il permettrait une augmentation illusoire du pouvoir d’achat des enseignants.
Le retour du « travailler plus pour gagner plus » ?
Un timing maladroit ?
Cette décision n’arrive peut-être pas au meilleur moment non plus. En soumettant les professeurs à la pression de nouveaux programmes au moment où on introduit une nouvelle plateforme d’admission pour les études supérieures c’était déjà ambitieux. Leur demander de travailler plus et mieux, c’est aller chercher dans leurs réserves dans un contexte où le métier d’enseignant n’est pas franchement reconnu à sa juste valeur.
Au moins, l’intention y est ?
Une société qui aime ses professeurs.
Un contrat social qui met le savoir et la personne humaine en son centre.
Des valeurs partagées aujourd’hui à #UR2018
Merci au @GroupeMoDem pour son accueil si chaleureux.
Ensemble pour le bien de la France ?? ! https://t.co/JeT5X3V4IR— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) 22 septembre 2018
Actualité sur le site du ministère de l’Éducation Nationale
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