On a beaucoup entendu parler de la guerre entre VTC et taxis. Les uns peuvent prendre du service librement, tandis que les autres sont obligés d’obtenir une licence hors de prix. Mais au final, le métier de VTC est-il aussi facile qu’on le croit ? Explications…
L’importance de ce nouveau marché en France
Les chauffeurs privés seraient environ 22 000 en France. On les compte principalement en Ile-de-France, mais leur nombre est également élevé en région PACA et Rhône-Alpes. C’est un métier en expansion : 13 400 entreprises de transports se sont créées au cours de l’année 2016. Et cela crée de l’emploi ! En effet, ils représentent à eux seuls 15% de la création net d’emploi en France et un quart de celle d’Ile-de-France. Leur chiffre d’affaire pour 2016 était de 800 millions d’euros. Même si les taxis atteignaient de leur côté les 3,4 milliards, on peut comprendre leur mécontentement de voir ces concurrents atteindre si vite de si hauts revenus !
Un job pratique mais passager
55% des chauffeurs ont entre 18 et 34 ans. 40% d’entre eux sont sans diplôme ou avec une certification moins élevée que le bac. Avant de devenir chauffeur, 39% d’entre eux étaient demandeurs d’emploi. Et parmi ceux qui cherchaient du travail, un tiers ont été victimes de discrimination à l’embauche… Il s’agirait donc plus d’un métier de complément pour une majorité de chauffeurs possédant un job, et d’un métier de transition plutôt formateur pour les autres. Notons que 30% d’entre eux s’arrêtent chaque année d’exercer, ce qui laisse la place à d’autres. A bon entendeur…
Un travail moins rentable qu’il n’y paraît
Selon une étude parue dans Le Monde, on peut s’apercevoir que les chauffeurs ne gagnent pas si bien leur vie que cela finalement. En effet, partant d’un revenu de 23 euros brut par heure, on imagine que le salaire à la clef va être amplement satisfaisant. Or bien des frais sont à prendre en compte : 25% des recettes vont déjà à l’entreprise (dans le cas d’UBER). À cela s’ajoute le coût du parking, nettoyage, carburant et entretien de la voiture. Cela représenterait entre 1800 et 2000 euros par mois en raison de l’utilisation constante du véhicule. Et enfin, on enlève du salaire les charges (le RSI notamment). Au final les 3680 euros que l’on aurait touché pour 40h de travail se changent en 500 euros net ; et les 5520 euros pour 60h en 1300 euros net.
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