1 salarié sur 4 absent à cause du travail – IStock
Si le taux d’absentéisme en France toutes raisons confondues reste stable, les absences pour raisons professionnelles ont explosé. 1 salarié sur 4 ne vient plus au travail pour ne pas subir la pression de ses managers. Un taux qui ennuie les DRH.
Une hausse du taux d’absentéisme
Selon une étude réalisée et publiée le 15 juin par l’institut BVA/Rehalto, un salarié sur deux a été arrêté au moins une fois en 2016. Un taux d’absentéisme en hausse de 0,6 points par rapport à 2015. Au total, la moyenne d’absentéisme des salariés est de deux semaines, soit 14,2 jours par an. Mais le taux diffère d’une les catégorie socio-professionnelle à l’autre : 1,6% pour les cadres, 2,7% pour les moins de 30 ans, 5,7% pour les seniors et 5,8% pour les ouvriers.
Une majorité d’arrêts courts
Si en majorité les arrêts sont courts, 39% entre 1 et 3 jours et 25% entre 4 jours et 1 semaine, de plus en plus de salariés sont arrêtés pour une longue durée. 29% pour une durée comprise entre 1 semaine et 3 mois et 7% pour plus de 3 mois. Pas de quoi inquiéter les DRH cependant, car 41% des salariés ne prennent jamais d’arrêt de travail. En effet, par crainte de ne pas être payés, de la pression ou à cause de la charge de travail, 31% se rendent à leur travail et 10% posent un congé.
Un salarié sur quatre absent à cause de son travail
Mais ce qui fait grincer les DRH des dents, ce sont les raisons de cet absentéisme. Si une majorité des arrêts est due à des maladies physiques ou mentales, 27% des salariés sont arrêtés pour raisons professionnelles. Une augmentation de 7 points par rapport à 2015. Mais pourquoi une telle hausse ? L’étude cite en particulier des mauvaises pratiques managériales, avec 42% d’absences à cause de l’environnement physique de travail, 40% pour mauvaises relations avec la hiérarchie et 40% pour le manque de reconnaissance. Mais aussi 60% d’absentéisme à cause de la pression liée à la charge de travail. 79% des DRH considèrent que ces absences liées aux tensions dans l’entreprise ont un impact négatif sur l’organisation de l’entreprise.